Un arbre planté deux ans après la disparition d'Estelle Mouzin

MEAUX (AFP) - Un "arbre du souvenir et de l'espoir" sera planté samedi à Guermantes (Seine-et-Marne) à la veille du second anniversaire de la disparition d'Estelle Mouzin, 9 ans alors, au retour de l'école, a annoncé l'association Estelle.L'arbre sera planté vers 17H00 "à proximité du lieu où elle a été aperçue pour la dernière fois le 9 janvier 2003", précise l'association dans un communiqué.
Deux ans d'enquête n'ont pas permis d'élucider cette disparition. Une cellule d'enquête de dix personnes de la police judiciaire (PJ) de Versailles y travaille en permanence, du jamais vu en France, avec l'aide de toutes les PJ de France.
Des actions spectaculaires ont eu lieu la première année de la disparition : fouille des 400 pavillons de Guermantes, ratissage des bois environnants, auditions de tous les habitants du village et de celui voisin de Conches-sur-Gondoire où est implantée l'école.
Ces opérations de grande ampleur ne sont plus à l'ordre du jour, selon une source proche du dossier.
"D'un côté nous sommes toujours dans une logique de récolte d'informations par cercles concentriques à laquelle s'ajoute une recherche de corps avec la fouille de la moindre cavité autour de Guermantes", ajoute cette source.
"Parallèlement, nous recherchons des profils d'individus intéressants à la fois en France et à l'étranger. Il s'agit ensuite de confronter l'ensemble de ces investigations", explique cette source.
Pour se faire, une cinquantaine de commissions rogatoires internationales ont été diligentées en décembre 2004 à destination des polices de pays "avec lesquels la France a des liens réguliers", précise une autre source. Trois régions en particuliers sont visées : l'Europe, le sud-est de l'Asie et l'Amérique du Nord. L'importance de ces procédures à l'étranger est également inédite pour une disparition.
De son côté, Eric Mouzin a multiplié les initiatives. Outre une association qui affiche aujourd'hui 400 membres, M. Mouzin a lancé en novembre 2004 un numéro à quatre chiffres en direction des "femmes, compagnes et proches" de pédophiles pour "les encourager à sortir du silence". "A ce jour, ce numéro n'a rien donné de significatif", a déclaré M. Mouzin.