Friday, January 27, 2006

Elections législatives palestiniennes

26/01/2006 - 23:46 - (AFP) - Le Hamas cause un séisme en écrasant le Fatah aux législatives palestiniennes
RAMALLAH - Le Hamas s'est imposé jeudi comme le grand vainqueur des élections législatives palestiniennes en écrasant le Fatah, le parti au pouvoir, un triomphe accompagné d'un concert d'appels internationaux au mouvement radical pour qu'il renonce à la violence.
Le leader palestinien et dirigeant du Fatah, Mahmoud Abbas, a affirmé jeudi, qu'en dépit de la victoire du Hamas, qui s'est jusqu'à présent toujours opposé à des négociations, il tenait toujours à cette option pour parvenir à un règlement de paix avec Israël.
"Je tiens à appliquer le programme sur la base duquel j'ai été élu. C'est un programme qui adopte la négociation comme moyen pour un règlement pacifique du conflit avec Israël", a déclaré M. Abbas dans un discours radiodiffusé.
Mais le gouvernement israélien a catégoriquement exclu des pourparlers avec un pouvoir dans lequel figurerait une" organisation terroriste réclamant la destruction d'Israël", en référence au Hamas et il a fait appel à la communauté internationale pour avoir son soutien sur ce point.
"Dans tous les cas, Israël continuera à combattre le terrorisme avec une main de fer et en tout lieu", a-t-il annoncé à l'issue d'une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre par intérim, Ehud Olmert.
La ministre israélienne ds du Conseil législatif (CLP, Parlement), le Hamas en a remporté 76 contre 43 pour le Fatah, qui dominait le CLP sortant, élu en 1996, a annoncé le président de la Commission électorale, Hanna Nasser.
Le Hamas jouira ainsi d'une confortable majorité au Parlement qui lui permettra de former le prochain gouvernement, s'il le décide, sans avoir à s'appuyer sur d'autres formations.
Sur les 132 sièges du Conseil législatif (CLP, Parlement), le Hamas en a remporté mercredi 76 contre 43 pour le Fatah, qui dominait le CLP sortant, élu en 1996, a annoncé jeudi le président de la Commission électorale, Hanna Nasser.
Les 13 autres sièges sont allés à des partis de moindre importance ou à des indépendants. Le taux de participation au scrutin, qui a eu lieu mercredi, s'est établi à 77%.
Cette victoire retentissante a porté un coup terrible au Fatah, dont plusieurs de ses cadres, comme Jibril Rajoub, Qaddoura Farès ou Hatem Abdelkader ont été battus dans leurs circonscriptions.
Avant même l'annonce des résultats officiels, le Premier ministre, Ahmad Qoreï, a annoncé sa démission, ouvrant la voie à la formation d'un nouveau cabinet par une personnalité du Hamas, comme le souhaite le leader palestinien Mahmoud Abbas, qui a appelé au "respect" du choix du peuple.
Le Hamas est toutefois resté flou sur ses intentions quant à la formation du gouvernement, se disant simplement prêt à "travailler" avec le Fatah.
"Le problème principal c'est l'occupation sioniste et la poursuite des agressions contre notre peuple", a-t-il dit à des journalistes en affirmant que son mouvement poursuivrait sa "résistance" contre Israël.
La victoire du Hamas a été accueillie avec un déferlement de drapeaux verts, couleurs du mouvement, lors de rassemblements organisés dans les villes de Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
A Ramallah, des sympathisants du groupe ont investi le siège du CLP, baissant le drapeau palestinien du toit du bâtiment et hissant la bannière verte du mouvement à sa place.
En revanche, le succès du mouvement islamiste, responsable de la plupart des attentats suicide anti-israéliens qui ont fait des centaines de morts ces dernières années, a suscité jeudi une onde de choc en Israël et alimenté les attaques de l'opposition de droite contre le gouvernement.
Le président américain, George W. Bush, a pour sa part affirmé que le Hamas devait renoncer à vouloir la destruction d'Israël.
"Si vous avez la destruction d'Israël dans votre programme, vous n'êtes pas un partenaire pour la paix", a déclaré M. Bush, dont le pays considère le Hamas comme une organisation terroriste.
"Il est important que la Hamas comprenne (...) qu'il doit décider entre la voie de la démocratie et la voie de la violence", a renchéri le Premier ministre britannique Tony Blair.
L'UE, principal donateur de l'Autorité palestinienne, a pour sa part indiqué qu'elle jugerait le Hamas selon sa contribution au processus de paix après son entrée au Parlement.
Les 25 se sont dits toutefois prêts à continuer en principe leur soutien au développement économique palestinien.
Moscou a demandé au Hamas d'accepter un "règlement pacifique" alors que le Premier ministre français, Dominique de Villepin, a exprimé son "inquiétude" après la victoire du mouvement.


L'inconvénient de la démocratie est qu'il faut accepter le fait que les personnes élues ne sont pas forcément celles que l'on souhaiterait.
Quoi qu'il en soit, le choix du peuple doit être respecté et ne doit pas servir d'excuses pour qu'Israël cesse les pourparlers.

Je trouve censée la position de l'Union Européenne qui consiste à attendre de voir la contribution du Hamas au processus de paix après son entrée au Parlement !

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