Tuesday, March 07, 2006

Régression sociale ... aux USA !

Le Dakota du Sud interdit complètement l'avortement
L'Etat américain du Dakota du Sud a approuvé le lundi 6 mars une loi radicale sur l'avortement. Selon cette loi, l'avortement est un crime, même en cas de viol ou d'inceste, sauf si la vie de la mère est en danger. Cette loi va à l'encontre de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a rendu l'avortement légal en 1973. Les partisans de l'avortement se mobilisent dans tout le pays pour faire casser la loi avant son entrée en vigueur, en juillet 2006.

THE NEW YORK TIMES

Ces personnes d'un autre temps pensent-elles que les femmes se font avorter pour des raisons de confort personnel ? Croient-elles réellement qu'interdire l'avortement va .... le supprimer ?

Des femmes se faisaient déjà avorter avant la légalisation de l'avortement. Cette légalisation n'a pas provoqué une augmentation des avortements, mais seulement une grande diminution des conséquences d'une opération faite dans des conditions plus que douteuses.

Dire que certains voudraient que l'on prenne exemple sur ce pays-là !

8 comments:

Anonymous said...

Pas d'accord avec toi: le nombre des avortements a considérablement augmenté aprés l'autorisation de l'avortement. Par exemple, en France, le planning familial tient le même discours en disant que le nombre d'avortements est similaire à celui des années 70. Or les chiffres de 200 000 avortements par an en 1975 sont fantaisistes et partiaux.

Enfin, on a tous le droit de ne pas être d'accord avec l'avortement. Ce n'est en rien une régression sociale.

Régine said...

Le planning familial parle peut-être tout simplement en pourcentage !

La population française dans les années 70, il y avait moins de 45 millions d'habitants, maintenant il y en a 60 millions !

Je ne comprends pas ta dernière phrase, je suis d'accord avec l'avortement. Ce que je considère une régression sociale est son interdiction ...

dans le sens où, une fois l'avortement interdit, les femmes n'ont pas d'autres choix que d'aller au bout de leur grossesse, quel que soit les circonstances, leur souffrance et leur désespoir, de se faire avorter à l'étranger ou dans un autre état pour les plus riches ... ou bien de choisir de se faire avorter dans des conditions plus que douteuses pour les plus pauvres !

L'avortement est toujours un choix réfléchi. Aucune femme n'avorte pas plaisir.

Anonymous said...

D'apres l'INED (Institut National des Etudes Démographiques), les avortements clandestins se situaient autour de 65 000 par an (et c'est une estimation trés large) en 1975. Même en utilisant toutes les proportions possibles et imaginables, le nombre d'avortements a explosé en France à cause de la loi. Depuis 10 ans, c'est un enfant sur quatre qui n'a pu voir le jour.

Enfin je ne pense pas que l'avortement soit une partie de plaisir. C'est même un traumatisme. Cependant, je ne considère pas que le droit de vie et de mort sur ses propres enfants soit une avancée de la société.

D'autant que la grande majorité des femmes souhaitant avorter seraient prêtes à garder le bébé si elles en avaient le moyens et l'assistance. Au lieu de leur procurer celles-ci, on préfère éliminer le problème.

Régine said...

L'avortement ne peut avoir lieu que durant les 3 premiers mois de la grossesse.

Un certain nombre de grossesses n'arrive jamais à leur terme à cause de fausse couche.

Lorsqu’une femme devient enceinte, le risque de faire un avortement spontané est estimé à 12 et 15 %, ce qui représente tout de même un risque de un sur six à un sur huit.. Par contre, si la femme et l'homme sont plus âgé, ce risque augmente. (ce risque est de 25% pour une femme de plus de 35 ans et de 50% si elle est âgée de 40 ans)...

Donc affirmer que TOUTES les femmes qui se font avorter auraient forcément menées leur grossesse à terme, c'est un peu fort, non ?

Garder le bébé n'est pas seulement un problème de moyens financiers. Il faut avoir un sacré courage et une certaine volonté pour arriver à ne pas voir au travers de son bébé le visage de son violeur, lorsque la conception n'a pas eu lieu lors d'un acte d'amour voulu et partagé.

Anonymous said...

Si on inclut le nombre d'IVG non réglementaires déguisées en IMG, je pense que le nombre d'avortement serait d'autant plus important.

De plus, me dire que ce n'est pas grave parce que de toutes façons 15% d'entre eux allaient de toute façon mourir en fausse couche, ne me paraît pas être un argument pertinent. Le chiffre que je t'ai donné de 1 sur 4 est bien entendu approximatif. Reste que tes chiffres ne changent pas les proportions.

Enfin je n'oblige aucune femme à élever son bébé: je peux comprendre qu'en cas de viol (mais un accouchement aprés un viol est rarissime) elle n'ait aucune envie de le voir. Cependant en ce cas là, je ne vois pas pourquoi le bébé n'aurait pas le droit d'avoir sa chance dans la vie. Les structures d'accueil sont épouvantables en France et doivent être reformées, mais je pense que le nombre de couples cherchant à adopter est suffisemment nombreux pour qu'il soit possible de trouver des familles d'accueil.

Régine said...

De plus, me dire que ce n'est pas grave parce que de toutes façons 15% d'entre eux allaient de toute façon mourir en fausse couche.

Je n'ai pas dit cela ! J'ai seulement dit que l'on ne pouvait pas affirmé que toutes les grossesses volontairement interrompues auraient atteint leur terme sans l'interruption.

Penses-tu réellement que le viol est un acte rarissime ?

Je pense qu'une femme doit avoir le droit de choisir sans être jugée ou condamnée.

C'est facile de dire 'à sa place, je ferai ci, ou je ferais cela'.

D'une part chaque situation est différente.
D'autre part face à une situation donnée, chaque individu réagirait différemment.
Chacun fait pour le mieux par rapport à ses capacités.

Personnellement, si j'étais enceinte suite à un viol, je pense que j'aurai beaucoup de mal à me remettre du viol tout en sachant que je porte l'enfant d'un monstre.

D'ailleurs, la législation ne reconnait pas le bébé a naître, quelque soit l'avancement de la grossesse et sa viabilité.
(Par exemple, une femme enceinte se fait renverser par une voiture en se rendant à l'hôpital pour accoucher et perd son bébé. Le conducteur ne sera pas poursuivi pour la mort du bébé, mais seulement pour avoir blesser la mère).

Plutôt que de se battre pour, par exemple, interdir l'avortement, je trouve qu'il serai peut-être bien pour qu'une fois qu'un bébé est considéré comme viable, c'est à dire la date à partir de laquelle la mère peut accoucher, il soit considéré comme une personne réelle.

Anonymous said...

Si tu relis mon message précédent tu y liras que j'y ai mis " un accouchement aprés un viol est rarissime" pas qu'un viol est rarissime. En effet, le choc psychologique est en général si important qu'il bloque toute fécondation.

Ensuite il est clair que je condamne l'acte, mais pas la femme qui le commet. Nuance. Pour ma part, je considère la femme qui le commet comme la seconde victime.

Concernant la législation, l'avortement n'est validé par la législation qu'au prix de contradictions flagrantes, avec certains articles du Code Civil, du Conseil Constitutionnel, et quelques résolutions du Conseil de l'Europe et même la Cour Européenne des droits de l'homme. En fait, a été crée une exception de droit pour l'avortement.
Et on se débrouille pour que la jurisprudence n'aille pas à son encontre.

Je ne vois pas en quoi le caractère humain du bébé apparaît avec le caractère viable. A quelle date peut on determiner qu'un bébé est viable alors que les progrès de la medecine ne cessent de sauver toujours plus tôt les grands prématurés? Comment peut on accorder la personnalité juridique au caractère viable? Cela voudrait dire qu'un bébé qui meurt n'y aurait pas droit?

Régine said...

Je vois juste un peu difficile d'accorder le statut d'être humain à un 'foetus' qui a, de manière naturelle, de 3 chances sur 4 à une chance sur 2 de voir le jour.

Alors qu'un bébé viable, cela veut dire que la femme peut accoucher sans que cela ne provoque de graves malformations ou le décès.

D'ailleurs, si un foetus a un statut juridique dès sa conception.
Que se passerait-il en cas de fausses couche naturelles ? Indemnisation des parents ? Responsabilité de la mère ? Enquête de la part de la responsabilité de la mère pour savoir si son mode de vie a pu provoqué la fausse couche ou si le comportement d'un tiers a pu influencé ? ....

Par ailleurs, maintenant qu'un enfant handicapé peut porter plainte sur le fait qu'il subit un préjudice du fait de sa naissance, je trouve que cela complique les choses tant pour les médecins que pour les parents, dès qu'une anomalie, même minime est détectée !