Sunday, November 06, 2005

Troubles et Insécurité....

1.300 véhicules brûlés, des incidents à Paris

PARIS (Reuters) - Près de 1.300 véhicules ont été incendiés et 312 personnes interpellées dans la nuit de samedi à dimanche, la plus violente depuis le début des émeutes dans les banlieues françaises, il y a dix jours.
Les troubles, limités dans les premiers temps aux abords de Paris, se sont étendus à de nombreuses villes de province.
Le bilan définitif de la direction générale de la police nationale fait état de 1.295 véhicules brûlés - 741 en Ile-de-France et 554 en province. Au total, 312 personnes ont été interpellées, contre 253 la veille.
D'une nuit à l'autre, le nombre de véhicules incendiés a augmenté d'une centaine en Ile-de-France, mais il a doublé en province. "Il y effet de palier en région parisienne, et l'éparpillement se poursuit dans les régions", a commenté un porte-parole de la direction de la police nationale.
"Le nombre d'interpellations est passé de 29 à 312 en quatre nuits, on voit donc que le dispositif mis en place est efficace", a-t-il ajouté.
Selon la police, les émeutiers tentent en général d'éviter des affrontements avec les forces de l'ordre.
"Il y a quelques harcèlements de policiers mais pas d'affrontement en ordre", a rapporté le porte-parole la direction de la police nationale.
Selon le ministère de l'Intérieur, 2.300 policiers et gendarmes ont été envoyés en renfort en Ile-de-France pour la nuit, en plus de l'effectif normal.
Dans Paris même, le ministère parle de 28 voitures brûlées.
Dans la Région parisienne, deux écoles primaires ont été incendiées à Grigny, dans l'Essonne. Un des bâtiments d'écoles est très endommagé. On ne déplore aucun blessé. Egalement dans l'Essonne, une entreprise de recyclage a été incendiée à Vigneux, mais, selon la préfecture, "rien ne confirme que cet incident soit lié à des violences urbaines".
NUIT UN PEU PLUS CALME EN SEINE-SAINT-DENIS
Dans le département de Seine-Saint-Denis, où les troubles ont commencé le 27 octobre, la situation semblait plus calme que la nuit précédente, selon un porte-parole de la préfecture.
A Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), un gymnase a toutefois été incendié, provoquant l'évacuation d'un immeuble adjacent. A Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne), la maison des jeunes a été incendiée.
Par ailleurs, un homme frappé vendredi soir par un jeune dans la ville de Stains (Seine-Saint-Denis) était toujours dans un coma profond, rapporte Le Parisien qui précise que son "pronostic vital est engagé".
En province, Evreux, dans l'Eure, a été particulièrement touchée. Une cinquantaine de véhicules ont été incendiés le long d'une avenue. Le centre commercial du quartier de La Madeleine a été le théâtre d'affrontements entre groupes de jeunes et forces de l'ordre. Plusieurs personnes ont été blessées, dont le directeur de la sécurité publique, touché à la cheville
Un supermarché d'un autre quartier de la ville a également été la cible d'émeutiers et une poste et deux écoles de la ville ont été la proie des flammes.
Dans la région lyonnaise, la police a fait état d'une vingtaine de voitures brûlées à Vénissieux et Bron. Il n'y a eu aucun affrontement direct.
A Toulouse, l'état-major de la police faisait état de dizaines de voitures brûlées et de deux tentatives avortées d'incendies contre la bibliothèque municipale et un centre commercial du quartier de Bellefontaine-Le Mirail.
Dans le département du Nord, 110 voitures ont été brûlées (deux fois plus que la veille), ainsi qu'une trentaine de poubelles. Les pompiers ont procédé à 160 interventions, principalement sur Lille et Roubaix. Selon la police et les pompiers, les violences se sont étendues à des villes non touchées jusque là comme Douai, Dunkerque ou Maubeuge.
En temps normal, une centaine de véhicules de toutes sortes sont incendiés chaque jour en France, mais il ne s'agit pas toujours d'actes de vandalisme.

Pour l'instant j'ai la chance d'habiter dans une ville où il n'y a pas d'insécurité.
Une femme seule, même vétue d'une mini-jupe, peut prendre les transports en commun (métro, tramway ou bus) seule en pleine nuit sans être agressée ou même ne serait-ce qu'un peu embêtée !
On peut laisser son vélo à une station de métro le matin ... et le retrouver intact le soir !

Que tout cela me manquera, le jour où je reviendrai à Lyon ...

6 comments:

Anonymous said...

Si tu peux laisser ton vélo à l'extérieur c'est que tu n'est pas dans une ville comme Francfort. Une autre possibilité est eventuellement aussi que ton vélo est tellement vieux qu'ils trouvent toujours mieux à coté.

Je suis par contre d'accord que la paix dans les quartiers difficiles en Allemagne est nettement plus stable qu'en France. Il me semble que la politique allemande avait vite compris qu'on ne pouvait pas durablement acheter la paix sociale comme c'est souvent le cas en France. Ceux qui gueulaient le plus fort avaient la plus belle salle de jeux, le plus de sorties, le plus de petits boulots en dessous de main. Une telle politique en alternance avec le chaud froid de la zero tolérance ne peut qu'aboutir dans une explosion.

Mais bon, je sors toujours à Lyon, il faut juste choisir son coin.

Régine said...

Je suis à Münich.
Et ... Mon vélo est neuf !

Anonymous said...

Ca doit être un vélo de marque Peugeot alors, les voyous allemands ne volent que les vélos de chez Mercedes et à Munich ils ne prennent que les fameux vélos de la marque BMW :-)

Mais il est vrai que dans une ville comme Munich il fait encore bon vivre. Les quartiers chauds de FFM, de Berlin ou de Hambourg sont une autre tasse de thé (à la menthe)!

Régine said...

Münich est peut-être en Allemagne, mais c'est avant tout en Bavière !

Anonymous said...

Bien vu! Vive l'extraterritorialité bavaroise, host mi ?

Anonymous said...

Que pensez-vous de la réponse à l'insécurité proposée ici, à savoir la révolution blueue ?
http://www.claudereichman.com/articles/larevolutionbleue.htm