Saturday, September 24, 2005

Protestation de la Colombie à la suite d'informations sur des contacts directs entre la France et les FARC...

BOGOTA/PARIS (AP) - Le gouvernement colombien a fait savoir vendredi qu'il avait adressé aux autorités françaises une "note de protestation" à la suite d'informations faisant état de "contacts directs" entre la France et le "groupe terroriste" des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) afin d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt.
Pour Bogota, qui précise par le biais de son ambassade à Paris que "ces contacts ont eu lieu à son insu et sans son autorisation", de tels agissements "constituent une ingérence claire et nette dans les affaires internes du pays".
De fait, le gouvernement colombien "escompte que la France respecte les principes qui ont régi les relations entre les deux pays et qu'elle consulte l'opinion du gouvernement colombien avant d'effectuer la moindre démarche dans ce sens", ajoute l'ambassade dans son communiqué.
"C'était une réelle contrariété de découvrir qu'une rencontre avait eu lieu sans que nous le sachions", a déclaré vendredi à Bogota la ministre des Affaires étrangères Carolina Barco, en ajoutant que les autorités de son pays avaient appris cela par la presse.
Un émissaire du gouvernement français avait rencontré en juillet un leader des FARC dans la jungle, dans le sud de la Colombie, pour essayer de faire libérer Ingrid Betancourt. Le gouvernement colombien avait alors fait savoir qu'il avait autorisé cette rencontre.
Mais un journal équatorien a fait état d'une deuxième rencontre ce mois-ci entre des responsables français et le FARC en territoire équatorien.
Carolina Barco a affirmé que "chaque rencontre" nécessitait l'autorisation du gouvernement. "L'Equateur a dû penser que la Colombie autorisait cette rencontre dans son pays", a-t-elle ajouté.
Le porte-parole de l'ambassade de France à Bogota, Pilar Agudelo, a déclaré pour sa part que la France étudiait la lettre (adressée par le ministère colombien des Affaires étrangères à l'ambassade de France); la France "espère continuer à travailler avec les autorités colombiennes pour obtenir la libération de toutes les victimes d'enlèvement".
Le comité de soutien à Ingrid Betancourt a exprimé son optimisme prudent dans un communiqué. "Pour autant, poursuit le texte, nous tenons à encourager le gouvernement français (...). De même, nous demandons au gouvernement colombien de laisser l'émissaire français et les FARC négocier en toute sérénité. L'opportunité est si grande que personne n'a le droit de la gâcher".
Ingrid Betancourt, candidate à l'élection présidentielle de 2002 en Colombie, effectuait un déplacement en zone rebelle dans le cadre de sa campagne quand elle a été enlevée, le 23 février 2002, dans le Sud du pays. AP


Etant donné leur incapacité à faire quelquechose pour permettre la libération d'Ingrid Bétancourt et des autres otages, ils sont plutôt mal passés pour faire des leçons de morales sur ce que les autres doivent ou ne doivent pas faire !

A moins que le gouvernement colombien n'est tout simplement peur de se retrouver "ridicule" si la France succède là où il a jusqu'à présent échoué (depuis environ 3 ans et 1/2 !).

Le ridicule ne tue pas, par contre, l'absence d'initiative et d'action peut tuer les otages. Dans certains cas de crises, je pense qu'il faut favoriser ce qui peut être utile au "politiquement correct" !

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